Avocats en droit criminel
Le numérique, autrefois synonyme de liberté sans limites, se trouve aujourd’hui au cœur de multiples tentatives de régulation. Face à la prolifération de la cybercriminalité, de la désinformation et des atteintes aux droits civiques, les gouvernements du monde entier prennent des mesures drastiques.
Au Canada, des projets de loi comme le C-63, axé sur les préjudices en ligne, tentent de lutter contre des problèmes tels que la cyberintimidation et les discours haineux. Cependant, ces initiatives soulèvent des débats intenses, notamment sur la sévérité des sanctions proposées, comme la prison à vie pour certains crimes motivés par la haine. La difficulté réside dans le défi constant de légiférer sur des technologies qui évoluent plus vite que les lois elles-mêmes.
Les grandes plateformes numériques, comme Telegram ou Meta, se retrouvent souvent au cœur de cette régulation. Telegram, critiquée pour son rôle dans la diffusion de contenus criminels, a récemment assoupli ses règles de confidentialité suite à l’arrestation de son PDG Pavel Durov. Meta, de son côté, se heurte à une autre réalité : après avoir révolutionné les médias sociaux, elle est maintenant victime de fraudeurs et de plateformes concurrentes échappant aux lois auxquelles elle est soumise. Ces cas illustrent la tension constante entre la protection de la vie privée et la nécessité d'assurer la sécurité publique.
Au Canada et au Québec, les législateurs redoublent d’efforts pour encadrer les géants du web. Des lois comme la Loi sur la diffusion continue (C-11) et la Loi sur les nouvelles en ligne (C-18) visent à préserver le patrimoine culturel et journalistique. Inspirée du RGPD européen, la loi québécoise 25 impose aux entreprises davantage de transparence dans la gestion des données personnelles. Pourtant, la complexité du numérique nécessite des régulations basées non pas uniquement sur des règles strictes, mais sur des valeurs fondamentales comme le respect des droits et de la diversité culturelle.
Alors que la roue de l’innovation continue de tourner, les experts appellent à une approche équilibrée. Benjamin Prud’homme, de Mila Québec, souligne l'importance d'une législation flexible et adaptée aux technologies émergentes. Réguler le numérique ne signifie pas freiner l’innovation, mais plutôt canaliser son potentiel au service de la société.
Si vous avez besoin d’aide, consultez les avocats de l’équipe de Gauthier & Tousignant avocats. Ils vous représentent au Québec et en Ontario. Vous pouvez nous joindre 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
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