L'augmentation des crimes violents à Québec inquiète les experts.

Depuis plusieurs années, la ville de Québec observe une augmentation alarmante des crimes violents, dépassant de loin la croissance de la population. Selon le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), le nombre de crimes contre la personne, incluant les meurtres, agressions sexuelles, voies de fait et menaces, a grimpé de 6,6 % en 2023. Depuis 2019, ces crimes ont bondi de 38 %, un phénomène qui inquiète les experts et remet en question les facteurs traditionnellement associés à la baisse de la criminalité observée jusqu’en 2014.

Les spécialistes, comme Marc Ouimet, professeur retraité de criminologie à l’Université de Montréal, peinent à expliquer cette hausse. Alors que des facteurs comme le vieillissement de la population, la scolarisation prolongée des jeunes, et l’utilisation de nouvelles technologies avaient favorisé une baisse des crimes pendant plus de deux décennies, ces explications ne semblent plus suffisantes pour comprendre la recrudescence actuelle. Certains avancent l’hypothèse que l’augmentation de la toxicomanie et de l’itinérance pourrait jouer un rôle, bien que les données concrètes manquent encore pour confirmer cette théorie.

La pandémie de COVID-19 semble également avoir eu un impact significatif sur cette situation. Le SPVQ rapporte une hausse des interventions liées à la santé mentale et une recrudescence des vols de véhicules où les criminels font preuve d'une audace sans précédent. L’augmentation de la consommation de drogues et d’alcool est aussi souvent associée à des épisodes de violences. Ce changement de comportement post-pandémique se fait sentir dans plusieurs autres régions du Canada, y compris Montréal, où les crimes contre la personne augmentent également.

Cette situation préoccupante soulève des questions sur les politiques de sécurité publique et les mesures à prendre pour enrayer cette tendance. Alors que la criminalité évolue, il devient essentiel de s'adapter aux nouvelles réalités, notamment en renforçant les services de santé mentale, les interventions sociales et les outils de prévention face à l'escalade des violences urbaines. 

Pour toute aide, consultez les avocats de Gauthier et Tousignant.

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